Corps complexe(s)

Série de photogrpahie co-créer avec 6 femmes anonyme dans le cadre du projet « FEMMES? »

J’ai proposé un travail autour du regard que les femmes portent sur leur corps. J’ai donc invité celles qui le souhaitaient à venir créer cette série de photographies avec moi. Six femmes cis/trans ont ainsi participé à la création. Pour des raisons évidentes, leur anonymat sera respecté.
 
Dans les centres, socio-culturel et culturel, Simone Veil et André Malraux à Rouen, mais également à la cité de chantier du WIP à Caen, j’ai installé mon studio. Toujours le même dispositif : un miroir teinté noir, deux torches flash, son appareil photo connecté à l’ordinateur, j’était prêtes à être l’outil technique de ces femmes qui me rejoignaient une par une. On s’installée ensemble dans la salle, sur la porte «Ne pas entrer» était inscrit en gros. Après une courte présentation du dispositif de prise de vue, j’exprimée l’intention de la série, « c’est toi qui me diras les photos que je ferai » . Ensuite, nous discutions longuement, sans appareil photo, qu’est-ce que c’est que les complexes ? Quels sont les tiens ? Comment tu les regardes quand tu es seule ? etc. Des discussion ponctuer de rire sur un fond de sérieux, parfait de sidération mutuelle face à l’incongruité des injonctions, une compréhension réciproque pour les douleurs subit, une détermination à en parler été alors nourrie et confirmé. On y va ! 
La prise de vue commençait, la femme qui participait était aux commandes de cette prise de vue. Face au miroir, son corps se torsionnait avec énergie, se distordait. Au fur et à mesure, les photographies apparaissaient sur l’ordinateur. Puis elle corrigeait, « plus comme ça » « on ne voit pas assez ça » …
 
Nous montrons ces photographies comme pour dévoiler le regard que chacune porte sur son corps complexe, et qui fait écho en chacune d’entre nous. Une série qui crie et affirme. Trop souvent un cri sourd que l’on avait parfois oublié, ou fait semblent de ne pas entendre. Une série qui questionne, ouvre le dialogue sur cette façon de voir nos corps, comme nous n’en avons pas l’habitude avec les autres. 



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